Division au sein de l’UE : La reconnaissance de l’État palestinien en débat

Flag of EU in the wind

La décision récente de la Norvège, de l’Irlande et de l’Espagne de reconnaître officiellement l’État palestinien a révélé des fractures profondes au sein de l’Union européenne. Ces trois nations espéraient rallier d’autres membres à leur cause, mais l’unanimité est loin d’être atteinte.

Jusqu’à présent, seules Malte et la Slovénie ont manifesté leur soutien à cette initiative. En revanche, la France, malgré une ouverture sur le sujet, estime que le moment n’est pas encore propice pour une telle reconnaissance. Stéphane Séjourné, chef de la diplomatie française, a déclaré que cette décision doit être “utile et ne pas relever seulement d’un positionnement politique”.

La France entre prudence et pression

En France, le débat est vif. Tandis qu’Emmanuel Macron et son gouvernement adoptent une position prudente, insistant sur la nécessité de conditions favorables pour une telle reconnaissance, d’autres voix appellent à l’action. L’ancien ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, soutient fermement que la reconnaissance de l’État palestinien est indispensable pour faire pression sur Israël et avancer dans le processus de paix.

Emmanuel Macron au rassemblement de l’Union européenne

La gauche française, y compris les socialistes, communistes, écologistes et la France insoumise, réclame unanimement que la France suive l’exemple de l’Espagne, de la Norvège et de l’Irlande. En revanche, la droite et l’extrême droite restent fermement opposées à cette idée.

Il est important de rappeler que le Sénat et l’Assemblée nationale français ont, il y a dix ans, demandé au gouvernement de reconnaître l’État de Palestine. Cependant, la France n’a toujours pas franchi ce pas, malgré son vote favorable à l’admission de la Palestine aux Nations unies en avril dernier. Cette position ambivalente reflète une certaine hésitation à prendre une décision aussi lourde de conséquences.

L’Allemagne et la position américaine

De l’autre côté de l’UE, l’Allemagne maintient son alignement avec la politique américaine, qui consiste à refuser toute reconnaissance unilatérale de l’État palestinien en l’absence de négociations de paix entre Israël et les Palestiniens. Cette position souligne les divergences stratégiques et diplomatiques au sein de l’Union européenne.

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