La Cour d’appel de Daloa a accueilli, le mercredi 8 octobre 2025, sept nouveaux commissaires de justice issus de la promotion 2023-2025 baptisée « Me Aggrey Moïse Honoré ». Cette arrivée marque un renforcement du dispositif judiciaire régional, dans un contexte où la profession de commissaire de justice s’affirme comme un pilier essentiel de l’État de droit.
Une profession au cœur de la justice moderne
Composée de 41 membres, la promotion compte sept nouveaux commissaires affectés à différents tribunaux du ressort de Daloa : deux à Bouaflé, deux à San-Pédro, un à Man, un à Daloa et un à Soubré.
Après leur prestation de serment, ces nouveaux officiers publics ont reçu leur diplôme et leur carte professionnelle, symboles officiels de leur entrée dans la magistrature.
L’appel à l’intégrité et à l’exemplarité
Saluant cette nouvelle génération, Madame FIAN Adou Rosine, Premier Président de la Cour d’appel de Daloa, a exhorté les commissaires à servir avec honneur, probité et discernement.
« Le rôle de commissaire de justice exige intégrité et respect strict de la loi », a-t-elle insisté, rappelant la confiance que le public place en ces acteurs du système judiciaire.
Dans la même veine, Me BLOA Gérémi, Président de la Chambre Nationale des Commissaires de Justice de Côte d’Ivoire (CNCJ-CI), a appelé ses jeunes confrères à être les ambassadeurs d’une profession exigeante et noble.
« Soyez des ambassadeurs de notre profession. La probité et l’exemplarité doivent guider votre carrière », a-t-il martelé.
Reconnaissant le rôle du Garde des Sceaux et du Directeur général de l’INFJ dans la formation de cette promotion, il a salué la qualité du dispositif de recrutement et de formation continue des commissaires.
« Servir le droit, rien que le droit »
Poursuivant son propos, Me BLOA a rappelé la vocation première de la profession :
« Tout ce que nous pouvons faire, tout ce que je peux leur dire, c’est de servir le droit, rien que le droit. […] Le droit est l’antidote de la peur. Le commissaire de justice doit semer la paix, agir avec compassion, et servir avec dévouement, intégrité et probité. »
Une déclaration forte qui souligne la dimension humaine et sociale de cette fonction. En effet, le commissaire de justice est l’interface directe entre la loi et les citoyens, garantissant que les décisions de justice soient exécutées avec rigueur et équité.
La CNCJ-CI, gardienne de la déontologie judiciaire
Créée en 2019, la Chambre Nationale des Commissaires de Justice de Côte d’Ivoire veille à l’éthique et à la discipline professionnelles, tout en encadrant la formation et le recrutement des commissaires. Elle représente une institution clé pour le renforcement de la justice de proximité et la crédibilité de la profession.