La croissance économique en Afrique subsaharienne pour l’année 2024 devrait être marquée par des disparités notables selon les dernières Perspectives économiques régionales du Fonds monétaire international (FMI). Alors que la région dans son ensemble devrait connaître une amélioration modeste avec une croissance passant de 3,4% en 2023 à 3,8% en 2024, ces chiffres masquent des réalités très différentes selon les pays.

Les pays exportateurs de pétrole, à l’exception du Nigéria, devraient observer une embellie significative avec une augmentation de 1,5 point de pourcentage de leur croissance, atteignant ainsi 3,1%. En revanche, les pays dont l’économie est plus diversifiée maintiennent leur taux de croissance inchangé.

Des contrastes économiques frappants se dessinent également à l’échelle nationale. Par exemple, l’Afrique du Sud, confrontée à des pénuries d’énergie et des difficultés logistiques, plafonne à une croissance projetée de 0,9% pour 2024. En revanche, le Nigéria, soutenu par son secteur pétrolier, connaîtra une légère amélioration à 3,3%.

Pourtant, même au sein de cette diversité de situations, des défis communs persistent. La croissance démographique, en particulier, creuse l’écart de revenu avec le reste du monde, une tendance qui suscite des préoccupations quant à la convergence des revenus par habitant.

À moyen terme, le FMI anticipe une stabilisation de la croissance autour de 4,3 % pour la région. Toutefois, cette projection cache des risques significatifs, notamment liés à des évolutions géopolitiques et des chocs économiques mondiaux.

En effet, des risques considérables planent sur la reprise économique, tels que l’instabilité politique, les conflits régionaux, les aléas climatiques et les défis sécuritaires, qui pourraient entraver la croissance dans certains pays de la région. Malgré ces défis, le FMI reste optimiste quant à la capacité de la région à relever ces défis grâce à des réformes économiques et à une gestion prudente des politiques publiques.

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