La Banque africaine de développement (BAD) a décidé de retirer l’ensemble de son personnel international de l’Éthiopie à la suite d’une grave violation du protocole diplomatique. Deux membres du personnel ont été illégalement arrêtés, agressés physiquement, et détenus en octobre dernier, déclenchant une série d’événements menant à cette décision sans précédent.
Le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a réagi avec fermeté, contactant immédiatement les autorités éthiopiennes et obtenant la libération des employés concernés. Malgré cela, les enquêtes gouvernementales en cours n’ont pas été partagées avec la Banque, suscitant des préoccupations quant à la sécurité continue du personnel.
« L’incident d’octobre continue de susciter beaucoup d’inquiétudes au sein du Groupe de la Banque africaine de développement. La sécurité de notre personnel reste une priorité, et nous restons déterminés à soutenir le développement socioéconomique de l’Éthiopie. Cependant, la poursuite de nos opérations pourrait être affectée négativement si l’incident n’est pas entièrement résolu », a expliqué Adesina.
Par mesure de précaution, le personnel international travaillera à distance jusqu’à ce que les résultats des enquêtes gouvernementales soient transparents et que des mesures concrètes soient prises contre les responsables. La BAD assure que cette décision n’aura pas d’impact sur le personnel local, qui continuera de travailler au service de la Banque.
Cette crise diplomatique soulève des inquiétudes au-delà de la Banque, touchant les actionnaires, d’autres banques multilatérales, les institutions financières internationales, la communauté diplomatique et d’autres parties prenantes. L’avenir des opérations de la Banque en Éthiopie dépendra de la résolution satisfaisante de cette situation délicate.