La Corée du Nord renoue avec la compétition internationale. C’est une surprise de taille qui s’est produite cette semaine lors d’un tournoi international de taekwondo organisé dans la capitale kazakhe. En effet, parmi les nombreuses délégations présentes, une équipe nord-coréenne a fait son apparition.
Une présence remarquée car cela faisait plus de deux ans que la Corée du Nord boycottait toute participation à des événements sportifs se déroulant à l’étranger, en raison de la pandémie de Covid-19. Pourtant, cinq athlètes du pays se sont envolés mercredi pour le Kazakhstan, via la Chine, afin de représenter leur nation.
Un événement symbolique
Vêtus du traditionnel uniforme blanc frappé des étoiles rouges du drapeau nord-coréen, ils ont combattu avec détermination tout au long du tournoi. Un événement symbolique car il marque le retour des sportifs du régime de Pyongyang sur la scène internationale. D’autant que la Corée du Nord a également confirmé sa participation aux prochains Jeux asiatiques qui auront lieu en Chine en septembre prochain.
Si le pays reste l’un des plus isolés au monde, ce début de renouement avec la communauté sportive mondiale est perçu comme un signe d’ouverture de la part du leadership nord-coréen. Reste à savoir si ce retour aux compétitions extérieures s’inscrit dans la durée ou fait figure d’exception. Nos envoyés sur place continueront de suivre l’évolution de la politique sportive menée par Pyongyang.
Un retrait progressif des compétitions internationales
Il s’agit là d’un retour notable de la Corée du Nord sur la scène sportive internationale, après plusieurs années de disette. En effet, le pays s’était progressivement retiré des grandes compétitions à partir des années 2010. Si le régime n’avait pas hésité par le passé à user du soft power sportif pour ouvrir davantage son pays, la mort de Kim Jong-il en 2011 avait marqué un tournant.
Son fils et successeur Kim Jong-un avait opté pour une politique de verrouillage maximum des frontières. La participation aux Jeux Olympiques de Londres en 2012 avait été le dernier sursaut avant un long abandon des enceintes sportives mondiales. Seules quelques apparitions ponctuelles en Corée du Sud avaient rompu cette tendance, notamment aux JO d’hiver de Pyeongchang en 2018.
Le retour d’une délégation au Kazakhstan, deux ans après le début de la crise sanitaire, sonne donc comme un début de normalisation pour le sport nord-coréen sur la scène internationale. Reste à savoir si ce rapprochement va se confirmer sur le long terme.
(AFP)