L’Institut national de formation judiciaire (INFJ), en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, a organisé une journée carrière le vendredi 5 juillet 2024. Cet événement, qui s’est tenu à l’amphithéâtre Tidou Abiba Sanogo, visait à inciter les étudiants à considérer les carrières judiciaires comme des options professionnelles viables et prometteuses.
Lebry Marie Léonard, directeur général de l’INFJ, a mis en avant l’importance des concours d’admission, soulignant que l’INFJ forme des professionnels pour diverses branches du secteur judiciaire, notamment la magistrature, les greffes, le personnel pénitentiaire, et la protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse. « Le personnel judiciaire est une équipe unique, formée en fonction des besoins spécifiques et des capacités requises, » a-t-il déclaré, insistant sur le fait que ces concours visent à recruter les candidats les plus méritants.
L’événement a permis de clarifier les critères d’admission et le processus de sélection, qui se fait par voie de concours directs et professionnels. M. Léonard a encouragé les étudiants, particulièrement ceux en droit, à s’orienter vers ces professions. « L’université Jean Lorougnon Guédé, avec sa faculté de droit, est un lieu stratégique pour sensibiliser les étudiants à ces carrières, » a-t-il précisé.
Pascal Amien, analyste justice et droits de l’homme au PNUD, a également souligné le soutien de son organisation à cette initiative. « Il est crucial de soutenir cette initiative pour accroître le nombre de magistrats et de membres des services de la justice afin d’améliorer l’accès à la justice, » a-t-il affirmé.
Cette journée carrière s’inscrit dans le cadre d’un projet de renforcement de l’accès à la justice et de modernisation de l’institution judiciaire, financé par le Département d’Etat américain. Ce projet, mis en œuvre par le PNUD en partenariat avec le ministère de la Justice, vise à soutenir une justice plus moderne, efficace, équitable et inclusive en Côte d’Ivoire.
Lebry Marie Léonard a également abordé les préjugés entourant l’accès aux concours de l’INFJ, encourageant les étudiants à persévérer malgré les échecs initiaux. « Il est fréquent que certains se découragent en raison de certains préjugés, mais il est crucial de se former et de se préparer de manière adéquate pour réussir aux concours, » a-t-il ajouté. « Quelques échecs ne devraient pas ébranler votre détermination si vous êtes motivés, car devenir magistrat ne se fait pas par hasard ; il faut une conviction profonde. »