Ce mercredi 1ᵉʳ octobre 2025, les députés de l’opposition, ainsi que certains députés non inscrits, ont choisi de boycotter la cérémonie d’ouverture de la deuxième et dernière session ordinaire de la mandature en cours. Ils ont exprimé par cette action leur profond désaccord avec le processus électoral en cours, qu’ils jugent verrouillé.
Parmi les députés impliqués figurent des membres du PDCI-RDA, du PPA-CI, ainsi que des non inscrits comme Pascal Affi N’Guessan, Assalé Tiémoko et Djè Bi Djè Olivier. Ceux-ci reprochent au régime du RHDP une série de manquements : exclusion de leaders de l’opposition, opacité du parrainage, retard dans la révision de la liste électorale, et décisions du Conseil constitutionnel et de la CEI qu’ils estiment anticonstitutionnelles.
Ils dénoncent également ce qu’ils qualifient de répression politique : arrestations arbitraires, intimidations et atteintes aux libertés publiques. Selon eux, l’appareil d’État et les médias publics sont utilisés comme des instruments partisans pour favoriser le pouvoir en place.
Dans leur déclaration, ils affirment qu’ils ne pouvaient plus rester silencieux ni être complices d’une dérive vers « une autocratie en marche ». Ils annoncent qu’ils engageront tous les moyens démocratiques, interpellations parlementaires, recours judiciaires, plaidoyers internationaux et marches citoyennes, pour obtenir une élection transparente, inclusive et conforme à la Constitution.
Selon certaines sources parlementaires, le député Maurice Kakou Guikahué, vice-président du PDCI, est cependant resté dans l’hémicycle malgré cet appel au boycott.