Le Fonds Monétaire International (FMI) a annoncé, lundi 8 avril, un accord avec la Côte d’Ivoire, débloquant ainsi 574 millions de dollars (346,4 milliards FCFA) pour stabiliser l’économie et intensifier les efforts de lutte contre le changement climatique dans le pays. Cet accord fait suite à des discussions fructueuses entre les autorités ivoiriennes et une équipe de services du FMI dirigée par Olaf Unteroberdoerster.
Les fonds alloués sont répartis entre deux programmes essentiels. D’une part, environ 493 millions de dollars seront destinés aux accords du Mécanisme élargi de crédit (MEDC) et de la Facilité élargie de crédit (FEC), et d’autre part, 81 millions de dollars iront à l’accord de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Ces fonds soutiendront les réformes économiques et climatiques en cours en Côte d’Ivoire.
Les accords MEDC/FEC d’un montant d’environ 3,5 milliards de dollars et l’accord FRD d’un montant d’environ 1,3 milliard de dollars sont des programmes de soutien économiques qui approuvés par le FMI en faveur de la Côte d’Ivoire, respectivement le 24 mai 2023 et le 15 mars 2024.
Les autorités ivoiriennes ont maintenu leur engagement envers des politiques de réforme visant à assurer la stabilité macroéconomique et à transformer profondément le paysage économique conformément au Plan de Développement National 2021-2025. De plus, des mesures d’adaptation et d’atténuation du changement climatique sont en cours pour renforcer la résilience climatique du pays.
En commentant cet accord, Olaf Unteroberdoerster a déclaré : « Je suis heureux d’annoncer que les performances des programmes ont été satisfaisantes jusqu’à présent et que nous sommes parvenus à un accord au niveau des services sur toutes les politiques et mesures de réforme conformes aux objectifs des programmes. »
Malgré les défis externes, l’économie ivoirienne reste résiliente avec une croissance robuste et une inflation maîtrisée. Les projections à moyen terme indiquent une croissance moyenne de 6,5%, soutenue par une demande intérieure dynamique, la reprise de la production de cacao et d’autres facteurs.
Les efforts de mobilisation des recettes intérieures et les réformes structurelles en cours devraient contribuer à réduire le déficit budgétaire et à renforcer la viabilité de la dette publique. De plus, des initiatives sont prévues pour améliorer la gouvernance, soutenir la croissance du secteur privé et lutter contre la corruption.
En ce qui concerne le volet climatique, la Côte d’Ivoire met en œuvre un programme ambitieux d’adaptation et d’atténuation du changement climatique, axé sur plusieurs piliers clés tels que la résilience agricole, le financement durable et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.