Le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a réaffirmé mercredi 12 novembre 2025, à l’issue du premier Conseil des ministres tenu après l’élection présidentielle du 25 octobre, le respect du principe de la séparation des pouvoirs en Côte d’Ivoire.
« La séparation des pouvoirs est une réalité dans notre pays », a déclaré M. Coulibaly, rappelant que le chef de l’État avait renoncé à la disposition constitutionnelle qui faisait du président de la République le président du Conseil supérieur de la magistrature.
« Aujourd’hui, c’est un magistrat qui dirige cette institution », a-t-il précisé.
Le porte-parole du gouvernement a souligné que l’initiative des poursuites relève du procureur, tout en insistant sur le caractère strictement judiciaire des procédures une fois celles-ci engagées.
« Il n’y a pas de possibilité pour l’exécutif de s’en mêler », a-t-il martelé.
Concernant les récentes arrestations liées aux troubles à l’ordre public survenus dans le cadre de l’élection présidentielle, M. Coulibaly a indiqué que toutes les personnes interpellées, y compris les mineurs, sont soumises à des procédures judiciaires.
« Ce n’est pas parce que vous êtes mineur que vous devez bénéficier d’un passe-droit pour violer les lois de votre pays », a-t-il tenu à clarifier, ajoutant que « force restera à la loi ».
Abordant les appels au dialogue et au pardon, le porte-parole a regretté que ces initiatives n’aient pas été prises avant les violences.
« On ne peut pas continuer à provoquer des morts et à venir demander pardon après. Il faut qu’à un moment, les gens assument leurs responsabilités », a-t-il insisté.
Rappelant que le chef de l’État dispose du pouvoir de grâce, Amadou Coulibaly a néanmoins précisé que cette prérogative « ne se substitue jamais au travail de la justice ».
Il a appelé, pour finir, au respect des institutions et à la fin de « la culture de l’impunité » dans le pays.
Plus de 700 manifestants, rappelle-t-on, ont été interpellés dans le cadre de la présidentielle du 25 octobre. Trente-deux d’entre eux ont déjà été condamnés à trois ans de prison ferme.
