Côte d’Ivoire : La filière anacarde face à des défis persistants

La saison de commercialisation de l’anacarde en Côte d’Ivoire, l’un des principaux producteurs mondiaux de noix de cajou, débute avec des perspectives mitigées pour les acteurs locaux.

Les prix au bord du champ oscillent entre 200 et 300 francs CFA le kilo, mais l’absence de pré-financement de la part des acheteurs laisse les producteurs dans l’incertitude, les contraignant à stocker leurs récoltes de l’année passée en plus des nouvelles. Cette stagnation financière entrave le dynamisme de la campagne, avec des conséquences néfastes pour toute la chaîne de valeur.

Tant les usines locales que les multinationales observent la situation avec précaution, estimant que les prix actuels sont en deçà des coûts de production, engendrant des pertes significatives pour les transformateurs. En effet, la rentabilité est compromise, avec une perte moyenne de 170 francs CFA par kilo de noix transformées. De plus, la qualité des noix disponibles sur le marché ne répond pas aux normes requises, compliquant davantage la situation.

Noix de cajou

Les transformateurs locaux, déjà fragilisés par des problèmes d’approvisionnement et de compétitivité, peinent à absorber les chocs économiques. Malgré les efforts de l’État pour les soutenir, notamment par le biais d’amorçages, beaucoup n’ont toujours pas reçu les fonds nécessaires pour démarrer leurs achats. Cette situation met en péril la qualité des noix disponibles sur le marché, alors que la campagne touche à sa fin.

Le Conseil Coton Anacarde reste optimiste quant à la possibilité de dépasser la barre des 300 000 tonnes de noix brutes transformées cette année en Côte d’Ivoire. En parallèle, des mesures sont prises pour injecter des liquidités sur le marché et faire respecter les prix officiels, notamment par des achats groupés auprès des coopératives de producteurs.

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