L’usine de transformation d’amandes de cajou de la société Agriculture ivoirienne Sa (A.i. SA) à Toumodi ferme en raison de difficultés financières liées à l’approvisionnement en noix brutes et à la concurrence internationale, accentuée par la crise de la Covid-19.
La décision découle de problèmes d’approvisionnement en noix brutes de cajou de qualité supérieure, confrontant la société à une concurrence féroce avec les multinationales vietnamiennes et indiennes. De plus, la crise de la Covid-19 a compliqué le marché international, avec le Vietnam et l’Inde fermant leurs marchés intérieurs entre 2022 et 2023, entravant l’écoulement de la production.

L’usine, érigée sur 4,3 hectares, produisait 7 500 tonnes de Rcn décortiquées par an, employait plus de 150 personnes et des centaines de journaliers. La fermeture de cette usine s’ajoute à la liste d’environ huit autres usines de transformation de cajou ayant fait faillite en Côte d’Ivoire au cours des trois dernières années.
Malgré les incitations fiscales du gouvernement ivoirien, le coût de production de l’amande de cajou en Côte d’Ivoire reste élevé par rapport au Vietnam et à l’Inde, impactant la rentabilité dans un marché mondial où les prix de vente sont souvent à perte pour les acteurs du secteur. La fermeture souligne les défis persistants dans l’industrialisation du secteur ivoirien de la noix de cajou, malgré les efforts gouvernementaux.