La Fondation Friedrich Ebert Siftung a organisé des ateliers à Bouaké et Daloa, du 22 au 24 février et du 25 au 27 février 2024 respectivement, dans le cadre de leur engagement pour l’équité sociale et le développement durable . Ces rencontres ont réuni une centaine de femmes migrantes en situation de travail domestique, issues de la CEDEAO, ainsi que des représentants des syndicats, de la société civile et des partis politiques.
L’objectif de ces ateliers était de renforcer les capacités des femmes migrantes, en particulier celles travaillant dans les milieux ruraux, afin d’améliorer leurs conditions de travail. Selon Séraphin Konan Kouamé, conseiller politique à la Fondation Friedrich Ebert Siftung, en Côte d’Ivoire, entre 70 et 90 % des travailleuses domestiques, souvent migrantes, ne sont pas déclarées à la Cnps. Il souligne également que la migration, traditionnellement masculine, concerne de plus en plus les femmes, qui se déplacent à la recherche de meilleures conditions de vie pour leur famille.
Les discussions lors de ces ateliers ont permis de mettre en lumière les défis auxquels sont confrontées les femmes migrantes, notamment en matière d’accès à un travail décent. Elles ont également permis d’analyser le rôle économique des femmes migrantes en Côte d’Ivoire et leur contribution à la cohésion sociale dans les communautés d’accueil. Séraphin Konan Kouamé a souligné l’importance de l’autonomisation des femmes, les considérant comme le pilier du développement et de la social-démocratie.
Les informations recueillies lors de ces rencontres serviront de base à des plaidoyers auprès des autorités pour améliorer les conditions de travail des femmes migrantes. Après les ateliers de Bouaké et Daloa, l’équipe de la Fondation Friedrich Ebert Siftung prévoit de rencontrer les migrantes dans d’autres régions du pays pour poursuivre cet objectif.