À quatre jours seulement de l’élection présidentielle prévue pour le 25 octobre 2025, le tribunal d’Abidjan a rendu une décision spectaculaire : 32 personnes ont été condamnées à trois ans de prison ferme pour « troubles à l’ordre public » après avoir participé à une manifestation interdite le 11 octobre.
Selon l’accusation, ces manifestants avaient rejoint un rassemblement non autorisé, organisé par le « Front commun » de l’opposition, et perturbé la sécurité publique. Le juge a estimé que leur acte constituait une atteinte grave à l’autorité de l’État et à la tenue paisible du scrutin.
Cette condamnation, largement commentée, intervient dans un contexte politique déjà tendu, marqué par des exclusives de candidats, des accusations de verrouillage électoral et une forte mobilisation des forces de l’ordre. Des observateurs y voient un signal fort envoyé à l’opposition et aux mouvements de contestation à l’approche du vote.
L’ampleur de la peine et la proximité immédiate du scrutin suscitent des réactions contrastées : certains dénoncent un usage excessif de la justice à des fins politiques, tandis que les autorités affirment agir pour garantir la stabilité et la sécurité du processus électoral.