Le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau a connu une audience tendue ce lundi, alors que le ministère public a requis une peine de vingt ans d’emprisonnement contre le commandant Abdoulaye Fofana, ancien aide de camp de Guillaume Soro  .

Des accusations lourdes

Abdoulaye Fofana est poursuivi aux côtés d’environ quinze co-accusés pour complot contre l’autorité de l’État et constitution de bandes armées, des infractions jugées particulièrement graves par l’accusation  . Arrêté en mai 2022 après trois ans d’exil en France, il aurait, selon le procureur, orchestré des projets de déstabilisation en rétablissant des réseaux dormants au sein de l’armée ivoirienne  .

À la barre, l’accusé a affirmé être rentré illégalement en Côte d’Ivoire via le Burkina Faso, sous une fausse identité, uniquement pour revoir son père gravement malade. Il nie toute intention politique ou militarisée derrière ce retour clandestin  . Pour sa défense, menée par Me Kadidja Touré, il s’agirait d’un procès à caractère politique visant à affaiblir Guillaume Soro en ciblant ses proches, sans fondement judiciaire solide  .

Calendrier judiciaire

Le procès a débuté le lundi 14 juillet 2025, mais le délibéré a été fixé au 28 juillet 2025. D’ici là, c’est tout un système judiciaire en tension qui scrute les évolutions de cette affaire.

La figure de Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale et principal mentor politique de Fofana, plane sur cette affaire. Condamné par contumace en 2021 à la prison à perpétuité pour tentative d’atteinte à la sûreté de l’État, Soro est en exil, mais ses réseaux sont régulièrement ciblés par la justice ivoirienne

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