Environ 150 ressortissants maliens résidant en Côte d’Ivoire ont choisi de retourner volontairement dans leur pays d’origine suite aux opérations de déguerpissement menées par le District Autonome d’Abidjan dans la commune de Port-Bouët.
Le vendredi 7 juin 2024, environ 150 Maliens ont regagné leur pays. Cette opération de rapatriement a été coordonnée par le ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration Africaine, Mossa AG Attaher, sous les instructions du président de la transition, Assimi Goïta.
Depuis le 3 juin 2024, le District Autonome d’Abidjan a lancé une vaste opération de délocalisation du Parc à Bétail de l’Abattoir, affectant particulièrement la commune de Port-Bouët. Au total, 595 foyers ont été concernés par cette mesure. Les ressortissants maliens, notamment ceux vivant dans les marchés à bétail et les habitations proches de l’abattoir de Port-Bouët, ont effectué deux jours de route pour rejoindre le Mali à bord de deux bus affrétés spécialement pour eux.
Accueil et soutien du gouvernement malien
À leur arrivée, les rapatriés ont été accueillis par le ministre Mossa AG Attaher, qui a souligné l’importance de cette opération. « Le président de la transition (Assimi Goïta) a instruit de prendre toutes les dispositions pour que nos compatriotes qui désirent rentrer, qui ont exprimé le désir de rentrer au Mali, rentrent dans les meilleures conditions », a-t-il déclaré sur la télévision nationale malienne.
Pour montrer le soutien du gouvernement malien, des enveloppes symboliques ont été distribuées aux rapatriés. Le ministre a également précisé que ces événements malheureux faisaient partie d’une politique plus large de réorganisation urbaine et n’étaient pas dirigés spécifiquement contre les Maliens.
« J’ai surtout voulu expliquer à nos compatriotes que ce qui leur est arrivé ne les ciblait pas particulièrement, cela concernait tous ceux qui vivent sur cette zone-là », a affirmé le ministre Mossa AG Attaher. Cette explication visait à apaiser les inquiétudes des rapatriés et à leur assurer que le gouvernement malien est solidaire de leur situation.