Les résultats des élections législatives en République démocratique du Congo (RDC) déclenchent une vague de contestations. L’union sacrée de Félix Tshisekedi, avec plus de 430 sièges sur environ 470, suscite des interrogations sur la transparence du processus électoral. Alors que la Céni défend la validité des résultats, des voix dissidentes au sein même de l’union sacrée dénoncent des résultats assimilés à des « nominations » et à des « règlements de comptes ».
L’opacité dans le calcul et l’attribution des sièges, soulignée par une mission d’observation des Églises catholique et protestante, alimente les contestations. Des mécontents évoquent des élections « chaotiques », exprimant leur colère sur les réseaux sociaux et dans les couloirs du pouvoir. Cependant, un responsable de la Céni suggère que certains contestataires ne maîtrisent pas la loi électorale et le mode de calcul du seuil.
L’opposition, déjà critique du processus électoral, rejette ces résultats provisoires, qualifiant l’ensemble du processus d' »ignominie ». Moïse Katumbi, avec une vingtaine de sièges, et Matata Mponyo, dénonçant un « simulacre », rejettent les résultats et soulignent le caractère « chaotique » du scrutin.
Ithiel Batumike, chercheur à l’Institut congolais de recherche Ebuteli, souligne la complexité d’une future majorité « hétéroclite », s’interrogeant sur sa stabilité. Il estime que l’opposition, bien que marginale, aura du mal à peser dans le débat public.
Dans ce contexte, les contestations pourraient se matérialiser devant la Cour constitutionnelle, ouvrant un nouveau chapitre dans le contentieux électoral en RDC.