Contamination du fleuve Cavally et intoxication alimentaire: des informations non fondées relayées sur les réseaux sociaux

Les informations relayées et amplifiées sur les réseaux sociaux, faisant état de la contamination du fleuve Cavally traversant le département de Toulepleu, dans la région du Cavally (Ouest de la Côte d’Ivoire), par des produits toxiques issus de l’orpaillage, il y a de cela 48h, s’avèrent être une fausse alerte.

Les autorités administratives locales ont levé les mesures de restriction sur la consommation de l’eau potable pompée dans ce fleuve, à partir de la station de pompage de la Société de distribution d’eau en Côte d’Ivoire (SODECI), installée dans le village de Sahibly, idem pour l’intoxication alimentaire dans cette région, a appris, mardi 02 juillet 2024, l’AIP.

Dès que les rumeurs de contamination du fleuve Cavally ont commencé à se répandre, et pour éviter de potentielles contaminations, les autorités administratives ont, sans hésitation, fait mettre à l’arrêt la station de pompage et de traitement d’eau de la SODECI, décidant de l’arrêt immédiat de la distribution de l’eau potable à Toulepleu. Mais après avoir prélevé l’eau et mené plusieurs tests de vérification, les services compétents sont arrivés à la conclusion que l’eau du fleuve Cavally n’a subi aucune contamination par un quelconque produit toxique.

Au niveau de Zouan-Hounien (région du Tonkpi, Man), origine de l’incident, les informations font état de ce que que le fleuve Cavally n’a pas été impacté par des pratiques d’orpaillages impliquant l’utilisation de produits dangereux, mais plutôt une autre source d’eau située dans cette localité.

Le parcours du Fleuve Cavally servant de frontière naturelle entre la Côte d’Ivoire et le Liberia.

A Guiglo, chef-lieu de département et de région, les mesures de prévention prises par souci de sécurité, dès la propagation des rumeurs, ont fait le tour des réseaux sociaux, plongeant les populations dans le désarroi, concernant la consommation des fruits de pêche, vendus sur les marchés de la capitale régionale.

Mais très vite ces populations ont renoué avec leurs habitudes alimentaires, compte tenu du fait que le poisson distribué sur les marchés provient essentiellement des affluents du Cavally que sont le N’Zo et le lac de Buyo. Idem pour Bloléquin.

«A notre niveau à la direction régionale de la Santé, dès que les rumeurs ont commencé à se répandre, nous avons juste demandé aux infirmiers d’être en alerte, et avons aussi sensibilisé les populations à éviter de consommer du poisson mort, retrouvé dans le fleuve Cavally, mais aussi sur d’éventuels cas d’éclosion de diarrhée, qui doivent leur faire penser à une intoxication alimentaire. Sinon, en réalité, nous n’avons eu aucunement connaissance d’une pollution avérée du fleuve Cavally. De même, aucun cas de poisson mort, ni de diarrhée n’ont été portés à notre connaissance à ce jour, nous sommes seulement dans la surveillance», a expliqué à l’AIP, mardi 02 juillet 2024, le directeur régional de la Santé, Kouassi Bath.

Il a ajouté qu’aucune information claire et bien orientée sur cette affaire de contamination d’eau et de poisson n’est parvenue à ses services, depuis Zouan-Hounien, et même sur une quelconque intoxication alimentaire dans la région du Cavally.

Le fleuve Cavally naît en Guinée, au nord du mont Nimba. Sur la plus grande partie de son parcours, il matérialise la frontière entre le Liberia et la Côte d’Ivoire.

Via AIP

Votre Page

A voir également sur Kessiya

Quitter la version mobile