La crise persistante dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) alimente des tractations diplomatiques, avec des affrontements entre le M23, soutenu par le Rwanda selon l’ONU, et les forces congolaises. Dans cette dynamique, le président angolais Joao Lourenço, agissant en tant que médiateur de l’Union africaine, a accueilli récemment le président rwandais Paul Kagame à Luanda. Au terme de cette rencontre, le ministre angolais des Affaires étrangères, Tété Antonio, a déclaré que les deux dirigeants se sont entendus sur des mesures clés visant à aborder les racines profondes du conflit.

L’annonce la plus significative a été celle d’une possible rencontre entre Paul Kagame et le président congolais Félix Tshisekedi. Tété Antonio a précisé que l’accord en ce sens avait été obtenu, mais que des détails restent à résoudre. La présidence rwandaise n’a pas officiellement confirmé cette initiative, mentionnant plutôt que les chefs d’État avaient convenu de mesures importantes pour traiter les causes profondes du conflit.

Cependant, la prudence est de mise, avec le ministre angolais soulignant que chaque partie doit encore « travailler à cette étape ». Cette prudence pourrait être liée aux conditions préalables posées par le président congolais pour la tenue de cette rencontre.

Félix Tshisekedi aurait donné son accord de principe pour la rencontre, comme l’a déclaré Tété Antonio à la fin de février, mais des conditions préalables spécifiques ont été rappelées par la présidence congolaise. Ces conditions soulignent la complexité des enjeux en jeu et la nécessité de garantir des avancées significatives lors d’une éventuelle rencontre.

La perspective d’une nouvelle rencontre entre Kagame et Tshisekedi prend une importance particulière après un précédent échec en février, où un mini-sommet sur la situation dans l’Est de la RDC a été entaché par des échanges d’invectives entre les deux dirigeants à Addis-Abeba.

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