Le Rwanda exprime sa profonde inquiétude quant à l’abandon des processus de Luanda et de Nairobi par la RDC, ainsi que son indifférence face au renforcement militaire spectaculaire observé dans le pays voisin. Les opérations massives lancées par la RDC au Nord-Kivu, en violation des décisions des mécanismes régionaux, sont vivement condamnées par Kigali.
Dans un communiqué publié ce week-end, les autorités rwandaises accusent également la RDC de chercher à expulser le M23 et les civils tutsis congolais vers les pays voisins, en collusion avec les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
Le Rwanda pointe du doigt l’incapacité constante de la RDC à protéger les droits et les vies des Tutsis congolais, exposant ainsi toute la région des Grands Lacs à des décennies de conflit et d’instabilité. Les discours haineux et le tribalisme rampant sous l’administration du président Félix Tshisekedi sont également dénoncés, tout comme l’intégration des FDLR dans les forces armées congolaises (FARDC), révélée par le groupe d’experts des Nations unies.
En réponse aux menaces croissantes, le Rwanda affirme que la question du M23 doit être résolue politiquement par les Congolais eux-mêmes et rejette toute tentative d’externalisation du problème. Parallèlement, le Rwanda a adapté sa posture de sécurité pour garantir une défense aérienne complète du territoire rwandais et contrer les menaces potentielles, en réponse aux acquisitions de drones d’attaque par la RDC et à ses violations répétées de l’espace aérien rwandais.
L’État rwandais exprime son mécontentement quant à la désignation des FDLR comme un simple « groupe armé qualifié de force négative », soulignant la nécessité de reconnaître leur nature génocidaire et terroriste.
En somme, le Rwanda réaffirme son engagement envers la sécurité et la stabilité régionales, tout en soutenant les efforts de médiation des dirigeants régionaux et en se réservant le droit de prendre toutes les mesures légitimes pour défendre son pays contre les menaces extérieures.