En visite à Beijing, Tiémoko Meyliet Koné, vice-président de la Côte d’Ivoire, a multiplié les rencontres stratégiques pour attirer de nouveaux partenaires économiques chinois. Au lendemain du Sommet du Forum sur la Coopération Chine-Afrique (FOCAC), qui s’est tenu du mercredi 4 au vendredi 6 septembre, il a entamé une série d’échanges avec des dirigeants de grandes entreprises chinoises, visant à renforcer les investissements en Côte d’Ivoire.
La première étape de cette opération séduction s’est déroulée avec Chen Lei, vice-président de Huawei, et Kang Hubiao, président de Genertec International. Ces discussions ont mis l’accent sur le potentiel économique de la Côte d’Ivoire, notamment dans les secteurs de l’éducation, de la technologie et de l’infrastructure. Tiémoko Meyliet Koné a présenté le pays comme une porte d’entrée idéale pour les investisseurs chinois en Afrique de l’Ouest, soulignant les avancées du partenariat sino-ivoirien.
Pour le vice-président, « le partenariat sino-africain porté par le FOCAC est une opportunité pour permettre à nos pays de développer […] des systèmes éducatifs robustes ». Ce message s’inscrit dans une vision plus large : celle d’une Côte d’Ivoire modernisée grâce à des projets tels que l’Académie des Talents et l’École de la Deuxième Chance, deux initiatives soutenues par la Chine et destinées à renforcer l’employabilité des jeunes.
Mais la séduction ne s’arrête pas là. Au cours de son séjour, le Vice-Président a également rencontré des responsables de la Banque d’Export-Import de Chine (EXIMBANK) et de la Société Chinoise d’Assurance-Crédit à l’Exportation (SINOSURE), deux partenaires clés dans le financement de l’économie ivoirienne. En insistant sur les taux de croissance solides de la Côte d’Ivoire, situés entre 7 et 8% depuis 2012, Tiémoko Meyliet Koné a mis en avant la stabilité et le dynamisme du pays.
Ces entretiens avaient un objectif clair : convaincre ces institutions financières de s’engager davantage dans le financement des grands projets ivoiriens. Le port sec de Ferkessédougou et l’extension du Port Autonome de San Pedro figurent parmi les priorités du gouvernement, nécessitant des investissements massifs pour transformer la Côte d’Ivoire en hub logistique de la sous-région.
L’engagement de Huawei et d’autres géants chinois dans ces projets pourrait marquer un tournant décisif pour le développement du pays. En effet, au-delà de l’aspect économique, le Vice-Président a également insisté sur la nécessité d’allier progrès technologique et préservation culturelle. La réhabilitation de la ville historique de Grand-Bassam, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, en est un parfait exemple. Le projet, soutenu par l’État ivoirien, a permis de revitaliser le tourisme local, créant ainsi de nouveaux emplois.
Le périple diplomatique de Tiémoko Meyliet Koné en Chine vise donc à faire de la Côte d’Ivoire un partenaire incontournable pour les investisseurs chinois, tout en plaçant l’éducation et l’innovation au cœur de sa stratégie de développement. Avec un agenda encore bien chargé, le vice-président espère repartir de Beijing avec des engagements fermes pour soutenir les ambitions économiques de son pays.