Maurice Kamto ne pourra pas se présenter à l’élection présidentielle prévue au Cameroun le 12 octobre prochain. Le Conseil constitutionnel a rejeté, ce mardi 5 août, son recours visant à contester l’invalidation de sa candidature. Cette décision marque la fin de ses chances de participer au scrutin.
Le 26 juillet, l’organe électoral Elections Cameroon avait publié une liste de 13 candidatures retenues sur 83 dossiers déposés. Celle de Maurice Kamto n’en faisait pas partie. Candidat sous la bannière du parti MANIDEM, il a été exclu en raison d’une investiture jugée irrégulière, notamment à cause de la pluralité de soutiens politiques revendiqués.
Malgré un recours déposé devant le Conseil constitutionnel, l’instance a tranché en faveur d’un rejet, rendant la décision irrévocable. Maurice Kamto, qui avait obtenu environ 14 % des voix à la présidentielle de 2018, était considéré comme l’un des principaux opposants au président Paul Biya.
Son exclusion pourrait ouvrir un boulevard au chef de l’État sortant, au pouvoir depuis 1982 et candidat à un nouveau mandat, malgré ses 92 ans. Dans certaines villes, des sympathisants de Kamto ont manifesté pour dénoncer cette situation. Des tensions ont été signalées, notamment à Yaoundé, où des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre.