Cache d’armes au siège d’EUCAP Sahel : la France au cœur de la subversion selon les autorités nigériennes

Une enquête menée par les autorités nigériennes a mis en lumière des détails troublants concernant la cache d’armes découverte au siège d’EUCAP Sahel (mission de l’Union européenne visant à renforcer les capacités des forces de sécurité dans les pays du Sahel) à Niamey, la capitale du Niger, les 19 et 20 février dernier. Les investigations ont révélé des implications potentiellement explosives pour la sécurité et la stabilité de la région.

Selon les informations publiées par la Radio Télévision Nigérienne (RTN) ce samedi 9 mars, plusieurs éléments intrigants ont été mis au jour. Tout d’abord, plusieurs armes retrouvées sur le site, qui avait précédemment été occupé par des instructeurs français, ne figuraient pas sur la liste des armes régulièrement introduites au pays par EUCAP Sahel.

De plus, 57 armes qui appartenaient aux Français et qui étaient présentes sur le site ont été découvertes complètement détruites sans autorisation, ce qui est considéré par les enquêteurs comme une dissimulation d’indices. Cette révélation soulève des préoccupations quant à d’éventuelles activités clandestines menées par des acteurs étrangers sur le territoire nigérien.

En outre, des lances-roquettes antichar et des explosifs ont également été introduits au Niger sans autorisation, mettant en évidence une violation flagrante des lois et réglementations en vigueur. Les autorités estiment aussi que la découverte de 16 motos neuves, souvent utilisées par des groupes armés terroristes, dans le parc auto d’EUCAP Sahel suggère une possible implication dans des activités illégales et clandestines.

Les services de renseignement nigériens pointent du doigt la France, situant le pays au cœur de “cette subversion”, selon les informations rapportées par RTN. Ces révélations soulèvent des questions quant à l’implication éventuelle de Paris dans des activités visant à déstabiliser le Niger et à influencer les affaires politiques de la région.

Le lieutenant Abou Aboubacar, commandant de la brigade de recherches de Niamey, a présenté le bilan de cette “tentative de déstabilisation”, mettant en évidence les dangers potentiels auxquels le Niger est confronté en raison de ces activités suspectes.

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