Le Burkina Faso a adopté une loi controversée qui criminalise l’homosexualité, avec des peines allant de 2 à 5 ans de prison assorties de sanctions financières. Le texte modifie le Code de la Famille et a été approuvé à l’unanimité par les 71 membres de l’Assemblée législative de transition. Bien que déjà validé par le régime militaire, il entre désormais en vigueur immédiatement.
Selon le ministre de la Justice, les personnes impliquées dans des « pratiques homosexuelles ou assimilées », qualifiées de « comportements bizarres », seront convoquées devant la justice. Les ressortissants étrangers risquent par ailleurs l’expulsion. Cette mesure s’inscrit dans le cadre plus large d’une réforme de la famille et des conditions d’acquisition de la nationalité, qui inclura également des campagnes de sensibilisation à l’attention du public.
L’adoption de cette loi place le Burkina Faso parmi les vingt-cinq pays africains où l’homosexualité est désormais illégale, rejoignant ainsi des États comme le Ghana, l’Ouganda ou le Mali. Jusque-là, les relations entre personnes de même sexe n’étaient pas expressément criminalisées dans le pays.