Le Burkina Faso, l’un des principaux producteurs de coton en Afrique (troisième pays producteurs de coton en Afrique en 2022, avec 492 600 tonnes), veut valoriser davantage sa production en la transformant localement. Le Conseil des ministres a adopté deux décrets en ce sens, qui visent à créer de la valeur ajoutée, des emplois et des revenus pour les acteurs de la filière.
Le Conseil des ministres du Burkina Faso, tenu le mercredi 7 février 2024, a adopté deux décrets visant à renforcer le secteur du coton, qui représente une source importante de revenus et d’emplois pour le pays.
Le premier décret autorise la Société burkinabè de fibres textiles (SOFITEX), qui assure la production et la commercialisation du coton fibre, à prendre 20% du capital social de la société IRO-TEXBURKINA SA, qui envisage d’implanter un complexe industriel de transformation intégrée du coton au Burkina Faso. Ce complexe, qui devrait traiter 80 000 tonnes de coton sur les sept premières années, permettra de créer de la valeur ajoutée et de diversifier les produits dérivés du coton, tels que le fil, le tissu et le tricot.
Le second décret crée une Société d’économie mixte à participation majoritaire de l’Etat, qui aura pour mission de mettre en place un projet textile innovant, destiné à répondre à la demande croissante de produits textiles d’habillement militaires et paramilitaires, ainsi que des sociétés et organisations diverses pour des besoins professionnels et publicitaires. Ce projet, qui a un coût global de 15,6 milliards de F CFA, prévoit de créer 600 emplois et de transformer 2 160 tonnes de coton fibre en produit fil, 270 tonnes de tricot et 3,78 millions de mètres de tissu par an.
Ces deux décisions s’inscrivent dans la vision du Gouvernement en matière de transformation locale du coton. À travers ces initiatives, Ouagadougou espère renforcer la compétitivité de la filière coton, à accroître les revenus des producteurs et contribuer au développement économique et social du pays.
Pour rappel, le Burkina Faso fait face à des défis sécuritaires, sanitaires et environnementaux, qui affectent sa croissance et son développement depuis plusieurs années.