Boxe : Troisième défaite d’affilée pour Tony Yoka, battu par le Belge Ryad Mehry

Coach Don Charles gives instructions to Tony YOKA during the International Heavyheight Contest fight between Tony Yoka and Ryad Merhy at Roland Garros on December 9, 2023 in Paris, France. (Photo by Baptiste Fernandez/Icon Sport)

Tony Yoka a perdu, encore une fois. Sur le court central de Roland Garros, ce samedi 9 décembre, le boxeur français a déçu et s’est déçu en s’inclinant pour la troisième fois consécutive. Dépassé dans l’impact par un Ryad Mehry conquérant, le médaillé d’or à Rio en 2016 voit sa carrière plonger en eaux très troubles. 

Plus de 800 jours, voilà le fossé qui séparait Tony Yoka de son dernier succès dans le noble art. Le compteur va encore grimper. Contre Ryad Mehry, un boxeur lourd-léger monté de catégorie pour l’occasion, le Français s’est incliné pour la troisième fois consécutive par décision unanime (96-94 pour les trois juges) et voit la suite de sa carrière définitivement compromise.

Si Tony Yoka a respecté l’expression « rounds d’observation » pour les deux premières reprises, il n’en a pas été de même pour Ryad Mehry. Alors oui, le Belge a observé, mais il a surtout montré les intentions avec lesquelles il est monté de catégorie de poids et sur le ring porte d’Auteuil. Une économie dans le volume de ses frappes, mais pas dans la violence avec laquelle il les a données.

Des jabs, pas beaucoup plus 

Si Yoka a distribué les jabs, pas assez au goût de son entraîneur qui a constamment réclamé plus de débit, il a longtemps eu du mal à proposer autre chose. À force de se faire boxer sur un seul coup, Merhy a fini par tendre ses pièges. D’abord par à-coups dans les trois premiers rounds, avec la plupart de ses attaques bloquées par les défenses du tricolore, avant que le quatrième ne ressemble à une démonstration.

Le natif d’Abidjan a contré à plusieurs reprises et secoué l’ancien champion olympique. Au point de piquer son orgueil et le forcer à aller à réduire la distance pour engager la bagarre. Un jeu où Yoka a été le moins fort et au terme duquel il est retourné s’asseoir sur son tabouret le visage marqué.

Calmé par les mots de Don Charles, Yoka est revenu avec les intentions qui composaient son plan de départ : des directs du bras avant, une mise à distance et du volume dans les frappes, en attendant la faille pour placer son bras arrière. Une stratégie qui a payé temporairement et permis à l’ex-boxeur olympique de glaner quelques rounds. Insuffisant pour perturber Mehry qui est revenu fort en fin de huitième round puis dans le neuvième pour continuer de scorer. 

« On pensait en avoir fait assez »

Quand la cloche a retenti pour la dernière fois, le protégé de Don Charles était certain de l’avoir emporté grâce à son bras avant, qui a souvent touché, mais sans faire de grands dégâts, et en ayant l’impression d’avoir globalement défendu efficacement les offensives belges. « On pensait en avoir fait assez pour gagner », a-t-il d’ailleurs livré, complètement abattu, au micro de Canal+. Bien plus en colère que déçu, son entraîneur en a rajouté une couche : « Je veux savoir ce que les juges ont regardé. […] Est-ce que les juges comptent les coups qui sont bloqués par les bras ? »

Interrogé sur la suite de sa carrière, le médaillé de Rio 2016 est resté dubitatif. Continuera, continuera pas ? Une chose est sure, ce soir, Tony Yoka a dit adieu à ses rêves de gloire mondiale. 

Source : RFI

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