La région centrale du Mali est en proie à une tension croissante alors que la population de plusieurs localités a décrété un blocus routier suite à l’enlèvement de plus de 110 civils par des présumés jihadistes.
L’incident tragique a eu lieu il y a une semaine, lorsque des assaillants ont arrêté trois bus de transport en commun entre Bandiagara et Bankass, forçant les chauffeurs à conduire les passagers dans une forêt isolée. Depuis lors, aucun contact n’a été établi avec les otages, plongeant les communautés locales dans un état de choc et de désespoir.
La colère monte parmi la population, en particulier parmi les jeunes, qui ont organisé des manifestations hostiles au gouvernement malien, bloquant les routes principales pour exiger des mesures immédiates en matière de sécurité. Les manifestations sont alimentées par un sentiment d’abandon et de négligence de la part des autorités, alors que la région est devenue de plus en plus vulnérable aux attaques jihadistes.
Les associations locales de Bandiagara ont également exprimé leur profonde préoccupation quant à la détérioration de la situation sécuritaire, dénonçant l’inaction des forces armées et de sécurité. Dans une déclaration publique, elles ont souligné le climat d’incertitude et de peur qui règne désormais dans la région, mettant en lumière le nombre croissant de civils enlevés ces dernières semaines.
Face à cette montée de la violence et à l’absence de réponse efficace des autorités, les forces vives locales ont prévenu que le mouvement de contestation allait se durcir et s’étendre à d’autres régions si des mesures concrètes n’étaient pas prises pour libérer les otages et rétablir la sécurité.
La situation demeure tendue alors que la population attend avec anxiété des actions décisives de la part du gouvernement pour garantir la sécurité des biens et des personnes dans la région. En l’absence de réponses rapides et efficaces, la région risque de sombrer davantage dans le chaos et l’instabilité, mettant en péril la vie de milliers de personnes innocentes.