Dans la perspective des élections présidentielles américaines de novembre prochain, l’immigration et la sécurité des frontières restent des sujets de prédilection pour le Parti républicain. Mais une évolution notable a émergé : les frontières entre le Mexique et les États-Unis sont désormais surveillées par des intelligences artificielles (IA).
Il y a un an, Alejandro Mayorkas, secrétaire d’État à la sécurité intérieure, a initié la création d’une équipe spécialisée dans l’intelligence artificielle. Cette technologie est utilisée pour contrôler les cargaisons, détecter le travail forcé, gérer les risques et identifier les mouvements suspects près des frontières. Des caméras automatiques montées sur des tours de surveillance analysent les mouvements et signalent toute activité suspecte.
Cependant, cette surveillance accrue soulève des inquiétudes parmi les habitants de la région et les propriétaires terriens frontaliers. Mariana Trevino Wright, du Centre national des papillons, témoigne des observations effectuées dans la salle de contrôle des gardes frontières, où des caméras surveillent en permanence la frontière.
Environ 300 de ces tours de surveillance sont déployées le long de la côte californienne jusqu’à la pointe du Texas, principalement sur des terrains privés ou des réserves indiennes. Malgré leur utilisation croissante, Alejandro Mayorkas insiste sur la nécessité d’un usage responsable et transparent de l’intelligence artificielle, afin de prévenir les biais et les discriminations.