Le samedi 23 mars, au lendemain de l’attaque meurtrière qui a secoué une salle de concert près de Moscou, faisant au moins 133 morts, Vladimir Poutine a pris la parole, exprimant sa condamnation de l’acte terroriste. Toutefois, dans son allocution, le président russe n’a pas mentionné le groupe État islamique, qui a revendiqué l’attaque. Au lieu de cela, il a souligné que les suspects arrêtés semblaient se diriger vers l’Ukraine.
Les réactions à cette déclaration ne se sont pas fait attendre. Kiev a rapidement nié toute implication dans l’attentat, accusant plutôt le pouvoir russe d’en être l’instigateur. Cette mise en cause mutuelle entre la Russie et l’Ukraine soulève de nouvelles tensions dans une région déjà marquée par un conflit prolongé.
La prise de parole de Poutine était attendue avec impatience après cet acte terroriste brutal survenu la veille dans la salle de concert Crocus City Hall, en banlieue de Moscou. Le président russe a déclaré l’attaque comme un « acte terroriste, sanglant et barbare », exprimant ses condoléances aux familles des victimes et déclarant le 24 mars jour de deuil national.
Malgré la revendication de l’État islamique, Poutine a indiqué que les suspects arrêtés étaient en route vers l’Ukraine. Cette déclaration a été accueillie avec scepticisme par plusieurs observateurs, soulignant le contexte tendu entre les deux pays depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014 et le conflit armé dans l’est de l’Ukraine.
La réponse de l’Ukraine ne s’est pas fait attendre. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté les accusations russes, dénonçant une tentative de détourner l’attention. Il a souligné que son pays n’avait aucun lien avec l’attentat terroriste de Moscou et a accusé la Russie de chercher à justifier des mesures plus agressives à son encontre.
Pendant ce temps, les États-Unis ont également condamné l’attaque terroriste, appelant à la nécessité de vaincre l’État islamique. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a exprimé sa solidarité avec la Russie tout en exhortant à éviter toute escalade de la violence dans la région.