Dans une Argentine en proie à une récession économique et aux politiques d’austérité, des centaines de milliers de personnes ont opté pour une solution peu conventionnelle : le scan de leur iris en échange de cryptomonnaie. Propulsé par Worldcoin, le projet d’OpenAI, Sam Altman, vise à créer un réseau financier mondial sécurisé grâce à la blockchain.
Le processus est simple : les participants se font scanner les yeux, recevant en échange trois jetons Worldcoin, convertibles en pesos argentins. Pour beaucoup comme Nahuel, livreur de 23 ans, cette démarche est motivée par la nécessité financière face à une économie en crise. Avec un salaire insuffisant pour subvenir à ses besoins, le scan de l’iris devient une option viable pour arrondir les fins de mois.
Cependant, les implications de cette pratique soulèvent des questions éthiques et de sécurité des données. Si certains, comme Lucas, restent confiants quant à l’utilisation de leurs informations biométriques, d’autres, comme Francisca, expriment leur préoccupation quant à d’éventuels abus.
En effet, la suspension des activités de Worldcoin en Espagne et au Portugal, ainsi que le dépôt de recours en Argentine, témoignent des inquiétudes grandissantes autour de la protection des données.
Malgré ces préoccupations, Worldcoin affirme poursuivre son objectif de création d’un revenu universel, tout en rendant son programme accessible en open source.
Alors que le débat sur la sécurité des données et les limites de la collecte d’informations biométriques se poursuit, un million de personnes en Argentine ont déjà franchi le pas, alimentant ainsi une initiative qui soulève autant d’espoirs que d’interrogations.