Depuis le coup d’Etat militaire au Niger, le 26 juillet dernier, contre l’ancien chef de l’Etat Mohamed Bazoum, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) dirigé par le Général Tiani a pris des dispositions pour protéger ses frontières. Dimanche, le CNSP a décidé la fermeture des différentes frontières notamment aériennes, l’une des plus vastes de la zone ASECNA.
Aussi face à la montée des tensions observées dans la capitale Niamey, notamment avec les manifestations de soutien des populations à la junte nigérienne, puis à une possible attaque militaire de la CEDEAO pour rétablir l’ancien président après l’expiration du délai de sept jours donné aux militaires pour un retour constitutionnel, plusieurs compagnies de transport aérien dont Air France a pris des dispositions concernant ses plans de vols dans le Sahel.
« A cause du coup d’Etat en cours au Niger et de la fermeture de l’espace aérien et de l’aéroport de Niamey-Diori Hamani, Air France ne desservira plus l’aéroport Niamey-Diori Hamani jusqu’à nouvel ordre », a indiqué, ce lundi 07 aôut 2023, une porte-parole de Air France.
En conséquence, Air France dit suspendre les vols vers Niamey jusqu’à nouvel ordre, tandis que les liaisons vers Bamako (Mali) et Ouagadougou (Burkina Faso) sont interrompues jusqu’au 11 août inclus.
Pour les autres destinations d’Afrique subsaharienne et d’Afrique de l’est, Air France prévient que la fermeture de l’espace aérien la contraint à réviser ses plans de vols. Ainsi, ces liaisons dureront entre 15 minutes et 2 heures de plus, pour le Tchad notamment.
Pour précision, plusieurs ressortissants français et européens ont dû être rapatriés par leurs autorités respectives en raison des violences enregistrées aux abords de l’ambassade de France, le 30 juillet 2023, par des manifestants favorables au coup d’Etat, en outre la Banque Centrale de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a interrompu ses opérations bancaires au Niger.
Casimir Boh