L’Union européenne a annoncé, vendredi 14 mars, un financement humanitaire de près de 70 millions d’euros pour répondre aux crises humanitaires dans la région des Grands Lacs en Afrique. Cette aide vise à soutenir des projets essentiels dans des domaines tels que la lutte contre les violences basées sur le genre, le renforcement de l’éducation en situation d’urgence et la préparation aux catastrophes.
Près de 90% de cette enveloppe, soit 63,75 millions d’euros, seront alloués à des initiatives humanitaires en République démocratique du Congo, dont 4,75 millions d’euros spécifiquement dédiés à la réduction des risques de catastrophe. Ce soutien financier intervient en complément des 1,7 million d’euros déjà accordés cette année pour faire face aux inondations dans le pays.
En outre, une somme supplémentaire de 6 millions d’euros sera consacrée à la réponse régionale aux réfugiés au Burundi, afin d’apporter une assistance humanitaire aux réfugiés burundais réinstallés dans les pays voisins comme le Rwanda et la Tanzanie, ainsi qu’à ceux qui ont déjà été rapatriés au Burundi.
Janez Lenarčič, commissaire chargé de la gestion des crises, a souligné l’urgence de la situation dans la région des Grands Lacs, en particulier avec l’escalade des conflits et la persistance des causes profondes de la violence. “Le financement humanitaire de l’UE contribuera à alléger les souffrances des plus vulnérables, mais j’appelle également toutes les parties aux conflits à respecter le droit international humanitaire et les droits des civils”, a-t-il indiqué.
En République démocratique du Congo, les combats dans l’est du pays ont entraîné de nouveaux déplacements massifs de population, avec plus de 1,6 million de personnes déplacées à cause de l’insurrection du M23. La violence basée sur le genre et les violations des droits humains continuent de sévir, aggravant encore la crise humanitaire.
Par ailleurs, au Burundi, bien que la situation soit plus propice au retour des réfugiés depuis les élections de 2020, des défis persistent, notamment en termes d’opportunités socio-économiques pour les rapatriés. Les réductions des rations alimentaires dans les camps de réfugiés soulignent également la nécessité d’un soutien financier continu pour garantir une aide humanitaire adéquate.