Le Fonds monétaire international (FMI) a conclu une mission d’évaluation en République du Congo, dans le cadre du programme triennal de Facilité élargie de crédit (FEC). Cette visite a permis au FMI de constater l’engagement du gouvernement congolais dans la poursuite des réformes pour renforcer la stabilité économique et financière du pays.
Dirigée par Roland Kpodar, l’équipe du Fonds a souligné la progression du Congo malgré un contexte difficile. La croissance économique prévue pour 2024 est estimée à 2,6%, freinée par une baisse d’activité dans le secteur pétrolier. Mais l’institution monétaire se montre optimiste : cette croissance pourrait se renforcer dans les années à venir, portée par la solidité du secteur non pétrolier et une maîtrise de l’inflation, qui devrait revenir à un niveau cible de 3%, fixé par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
Au cœur des discussions, l’amélioration des finances publiques du Congo et la réduction de la dette demeurent des priorités. Le gouvernement a pris des mesures pour augmenter les recettes, tout en rationalisant ses dépenses. Le projet de budget pour 2025 met l’accent sur ces objectifs, avec des efforts pour assurer la viabilité de la dette à long terme.
“La reprise économique du Congo se poursuit, et des progrès notables sont observés dans les réformes structurelles”, a souligné l’équipe du FMI, reconnaissant les avancées dans la gestion des finances publiques et la transparence.
Face aux tensions de trésorerie, le Congo a lancé un reprofilage de sa dette. Cette initiative concerne 2 314 milliards FCFA d’obligations émises sur les marchés régionaux. Ce dispositif vise à alléger les obligations financières immédiates du pays. Le Fonds évalue cette stratégie, analysant ses impacts possibles sur l’économie congolaise et la stabilité financière régionale.
Le FMI et le Congo poursuivront leurs échanges dans les jours à venir, en vue de finaliser un accord qui devra encore être validé par le Conseil d’administration du FMI.