Le dernier tronçon de l’autoroute reliant Abidjan à Bouaké a récemment été inauguré, suscitant des réactions contrastées parmi les usagers et les acteurs économiques. Alors que les chauffeurs et passagers saluent la rapidité et la fluidité de ce nouvel itinéraire, certains commerçants font face à une baisse significative de leurs recettes.
L’autoroute, inaugurée le 23 août à Tiébissou, offre une alternative moderne à l’ancienne voie étroite et détériorée. Pour les chauffeurs, comme Amara Doumia, cela signifie moins de fatigue, moins d’accidents et des trajets plus efficaces. Les passagers, tels qu’Abou, apprécient la rapidité et la simplicité accrues de ce nouveau parcours.
Cependant, cette modernisation a des conséquences économiques pour certains commerçants qui avaient l’habitude de travailler le long de l’ancienne route. Fanta Bakayoko, vendeuse de patates douces et de tomates, exprime son inquiétude face à la diminution du trafic et à l’endettement croissant des commerçants ambulants. Elle envisage de chercher un nouvel emplacement le long de la voie rapide, soulignant les inconvénients inévitables du développement.
Le chauffeur routier Ali Ouedraogo souligne l’impact positif sur le commerce entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, soulignant la rapidité accrue des livraisons grâce à cette nouvelle infrastructure.
Rappelons que l’ouverture de ce dernier tronçon est un jalon majeur dans le cadre du projet autoroutier structurant d’intégration sous-régionale, visant à désenclaver le nord et à créer le corridor Dakar-Lagos d’ici à 2035.