Le Ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion Professionnelle et du Service Civique (Mpjipsc) ainsi que le Ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et de la Diaspora (Maeiad) ont lancé un programme de soutien financier pour les migrants revenus de la Tunisie, du Niger et du Soudan. Lors d’une cérémonie à l’auditorium de la Cnps au Plateau, 143 831 650 FCFA ont été alloués à ces migrants.
Selon Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la Jeunesse, sur 1 667 migrants enregistrés, 1 655 étaient revenus, dont 1 048 hommes et 607 femmes. Parmi eux, 1 151 ont exprimé un besoin de financement pour leurs projets, 46 ont demandé une formation, 76 cherchent un emploi, 29 souhaitent un stage et 11 sont encore indécis.
Jusqu’à présent, 738 migrants ont soumis leurs projets au ministère, parmi lesquels 150 ont déjà été financés pour un montant de 143 831 650 FCFA. Ces projets couvrent divers secteurs tels que le commerce, l’artisanat, les services, l’élevage, la restauration, l’agriculture et le transport. En outre, 389 projets supplémentaires sont en cours d’évaluation pour un éventuel financement.
Le ministère a pris des mesures pour accélérer le processus de financement des projets, avec des cohortes de migrants programmées toutes les deux semaines. Mamadou Touré a encouragé les migrants à saisir les opportunités offertes par le gouvernement pour s’intégrer pleinement dans la vie active de la Côte d’Ivoire.
Abdoulaye Kouyaté, représentant Kandia Camara, ministre des Affaires Étrangères, a souligné l’importance de la résilience et de la bonne foi des migrants face aux efforts déployés par l’État. Il a salué la collaboration interministérielle comme un signe de solidarité et d’unité nationale.
Quant à Belmonde Dogo, ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, elle a exprimé sa préoccupation quant à l’immigration clandestine, soulignant que cela entraîne des pertes économiques et sociales pour le pays. Elle a évoqué la possibilité d’introduire un système de visas entre la Côte d’Ivoire et les pays du Maghreb pour mieux contrôler les entrées, dans l’intérêt des migrants et du futur de la nation ivoirienne.