La rencontre amicale disputée entre la Côte d’Ivoire et le Mali ce mardi a été un fiasco total. En dehors de l’état de la pelouse d’Ebimpé qui a démontré son vrai visage après une forte pluie causant par l’occasion la suspension du match, c’est la gestion sécuritaire du stade, apparemment piteuse, qui fait couler beaucoup d’encres et de salives dans le rang des supporters. Voici le témoignage d’une supportrice.
«Hier a été tout simplement un cauchemar. Munie d’un accès VVIP et d’un macaron véhicule officiel. J’ai passé plus de 2 heures dans la circulation à moins de 2 km du stade, puis 2 autres heures, une fois arrivée, à essayer d’accéder au parking. Aucune gestion de flux, aucun encadrement de la circulation des piétons et des véhicules par les forces de l’ordre», a-t-elle affirmé.
Elle poursuit ensuite : «Des quantités astronomiques de bus spéciaux n’ayant pas d’itinéraires réservés. Tout : piétons, véhicules ordinaires, véhicules officiels, colonnes de bus, motos, tricycles et vélos, tout le monde sur la même voie dans un désordre indescriptible, honteux et surtout extrêmement dangereux. Ayant surmonté ce périple, nous arrivons au stade. Catastrophe !!! Tous les accès au stade sont fermés. La foule est littéralement entassée aux grilles d’accès des véhicules. Aucune séparation de flux. Hommes et matériels roulants, même championnat. Je suis abasourdie et je sais qu’une seule étincelle pourra engendrer un drame humain».
«L’indifférence des forces de l’ordre est de nature à choquer les nombreux officiels et invités VVIP qui luttent dans ce méli-mélo effrayant. D’indications fausses en consignes contradictoires on nous fait balader de portail fermé en portail fermé. Dans la boue, les échauffourées et le stress. Nous sommes dehors, le match débute. Fatigués de faire le tour de la clôture dans tous les sens, nous sommes enjoints de stationner dehors dans la boue et l’obscurité, là où plusieurs d’entre nous ont déboursé entre 100.000 Fcfa et 200.000 Fcfa voire plus, pour leur place de parking. S’en suivent les bousculades dans des rangs sans aucun tri, menaces des forces « de l’ordre », gaz lacrymogènes, pour essayer de rentrer à pied dans l’enceinte. Nous arrivons enfin à entrer dans un parcours du combattant absurde», a-t-elle ajouté.
«Nous atteignons nos places VVIP à 10 minutes de la fin de la 1ere mi-temps. Dès que nous nous asseyons, la pluie vient nous arroser correctement. Découragement, dégoût et dépit nous envahissent. Fin du match annoncée. Nous attendons 2 heures pour partir, et passons encore 2 heures à patiner dans la boue qui entoure ce stade et à lutter avec la même absurdité de bus, véhicules et foules mêlés. Certains véhicules restent embourbés, nous finissons par atteindre Yopougon vers 22 heures. J’ai mal pour mon pays», a-t-elle conclu.