Depuis le début de ce mois d’août, la région de Kédougou situé dand le sud-est du Sénégal a franchi la barre des 100 cas de chikungunya sur son territoire, a déclaré à l’APS le responsable du service régional de l’éducation et de l’information pour la santé, Ismaïla Ndiaye.
Toujours selon lui, un plan de riposte avait été mis en place par la direction régionale de la santé de Kédougou pour détecter et recenser les cas de chikungunya. Des campagnes de sensibilisation et de prévention de la maladie de chikungunya ont lieu dans la région.
Le docteur Ababacar Mbaye, directeur régional de la santé de Kédougou, lui, a annoncé le 16 août dernier, que 47 cas de chikungunya avaient été recensés dans cette région en moins de deux semaines. Les cas de chikungunya ont été recensés dans les départements de Kédougou et Saraya. ‘’Les premiers cas ont été enregistrés à Dalaba et dans d’autres postes de santé du district sanitaire de Kédougou. Nous avons reçu ce matin 27 autres cas du district sanitaire de Saraya’’, a déclaré M. Mbaye.
Néanmoins, ce dernier assure que la direction régionale de la santé a pris les mesures nécessaires pour le traitement et le suivi des patients. Notons que la prise en charge médicale est purement symptomatique, reposant sur des traitements anti-douleurs et anti-inflammatoires. Ces traitements n’ont cependant aucun effet préventif sur la survenue d’une évolution chronique. Une corticothérapie peut s’avérer nécessaire dans les formes sévères d’évolution subaiguë – chronique.
La prévention de cette infection est à la fois collective et individuelle, reposant sur la lutte anti-vectorielle. A l’échelle individuelle, il s’agit de limiter sa propre exposition au moustique vecteur, en portant des vêtements longs, en s’appliquant des répulsifs cutanés, et en utilisant des insecticides sur les vêtements et les moustiquaires.
Collectivement, une lutte anti-vectorielle à large échelle consiste en des épandages précautionneux d’insecticides et une élimination des gîtes larvaires potentiels, particulièrement autour des habitations (pots de fleur, récipients divers, pneus usagés, déchets encombrants, etc.).
Franck Hamylton