Les États-Unis ont suspendu, mardi 2 décembre 2025, les demandes d’immigration en provenance de 19 pays considérés à haut risque, une semaine après une fusillade à Washington, rapportent plusieurs médias internationaux.
La mesure couvre notamment la République démocratique du Congo, le Tchad, le Soudan, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, la Somalie, la Libye, le Yémen, la Birmanie et l’Afghanistan, pays d’origine de Rahmanullah Lakanwal, 29 ans, identifié comme l’auteur de la fusillade.
La suspension concerne également les ressortissants des 12 pays déjà soumis depuis juin à des restrictions d’accès au territoire américain, ainsi que ceux de sept autres États. Les demandes de cartes de résident permanent et les procédures de naturalisation des personnes originaires de ces pays sont interrompues.
Selon une étude relayée vendredi par la presse suisse, plus de 1,6 million de détenteurs de la carte verte, soit 12% des résidents permanents, sont originaires des pays concernés, dont plus de 116 000 en provenance d’Afghanistan.
Le 27 novembre, le directeur des Services de citoyenneté et d’immigration (USCIS), Joseph Edlow, a annoncé un réexamen de chaque carte verte des ressortissants de ces pays, conformément aux instructions du président américain, Donald Trump.
La veille, après la fusillade dans laquelle deux soldats ont été grièvement blessés, M. Trump avait qualifié les faits « d’acte de terreur » et annoncé des suspensions destinées, selon lui, à « permettre au système américain de se rétablir ».
Le 6 novembre, les autorités américaines ont confirmé l’annulation d’au moins 80 000 visas non-immigrants depuis le retour au pouvoir de Donald Trump. Le 6 septembre, Washington avait exigé que les demandes de visas non-immigrants soient déposées dans le pays de résidence ou de nationalité du demandeur.
Le 20 janvier 2025, quelques heures après son investiture, le président américain avait signé plusieurs décrets visant à renforcer la protection du pays contre les menaces extérieures.


