Haïti, qualifiée cette semaine pour la Coupe du monde masculine de football pour la première fois depuis 1974, est visée par le décret migratoire signé par le président Donald Trump en juin dernier. Ce décret interdit l’entrée aux États-Unis aux ressortissants de 19 pays, tout en prévoyant des exemptions pour les joueurs et leurs familles, les entraîneurs et le personnel d’encadrement participant à des événements sportifs majeurs.

Haïti rejoint l’Iran comme deuxième pays visé par l’interdiction de voyager à pouvoir participer au tournoi, que les États-Unis co-organiseront avec le Canada et le Mexique. Les mêmes restrictions de voyage s’appliquent à ces deux pays. L’insistance de l’administration Trump à maintenir une interdiction générale d’entrée sur le territoire américain, fondée sur le pays d’origine des voyageurs, risque de susciter l’indignation au sein de la communauté internationale du football, qui a toujours considéré la Coupe du monde comme un événement fédérateur pour les supporters du monde entier.

Les pays hôtes de la Coupe du monde ont généralement simplifié les procédures de visa afin de faciliter les déplacements des supporters venus soutenir leur équipe nationale. Les inquiétudes liées aux conséquences des politiques d’immigration et de contrôle des frontières de Trump ont pesé sur les préparatifs du tournoi, qui débutera en juin prochain. Gianni Infantino, président de la FIFA, organisatrice du tournoi, avait précédemment déclaré que « les supporters du monde entier seront les bienvenus ».

La liste de l’administration Trump cible des pays considérés comme présentant des risques pour la sécurité nationale, affichant des taux élevés de dépassement de la durée de séjour autorisée par visa et où il est impossible de contrôler les visiteurs et les demandeurs de visa. Haïti est confrontée à une grave crise politique, marquée par une violence généralisée des gangs et une dégradation de la situation humanitaire son équipe jouant ses matchs à domicile à l’étranger.

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