L’armée israélienne a annoncé, dimanche 23 novembre, avoir tué Haitham Ali Tabatabai, présenté comme le « chef d’état-major » du Hezbollah, lors d’une frappe menée plus tôt dans la journée contre un immeuble résidentiel de la banlieue Sud de Beyrouth, bastion du mouvement chiite libanais.

Tsahal décrit l’homme comme un « agent clé et vétéran » du Hezbollah.

Selon le ministère libanais de la Santé, la frappe a fait au moins cinq morts et 28 blessés. L’attaque, ordonnée par le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, a touché un immeuble de neuf étages situé dans une zone densément peuplée, a confirmé un correspondant de l’AFP. Mahmoud Qomati, haut responsable du Hezbollah, a accusé Israël d’avoir « franchi une nouvelle ligne rouge ».

Dans un communiqué, le président libanais Joseph Aoun a « renouvelé son appel à la communauté internationale pour qu’elle intervienne avec force afin de mettre fin aux attaques ».

Le chef de l’État a estimé que le fait que cette frappe survienne le jour de l’anniversaire de l’indépendance constitue « une preuve supplémentaire qu’Israël ne se soucie pas des appels répétés à cesser ses attaques contre le Liban et refuse de mettre en œuvre les résolutions internationales », ainsi que les initiatives visant à « rétablir la stabilité, non seulement au Liban, mais dans toute la région ».

Ces dernières semaines, Israël a multiplié les frappes dans les bastions du Hezbollah, dans le sud et l’est du Liban, affirmant cibler des infrastructures du mouvement chiite qu’il accuse de violer le cessez-le-feu en se réarmant.

Le Hezbollah avait ouvert un front contre Israël au début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du Hamas en territoire israélien le 7 octobre 2023. Un cessez-le-feu est en vigueur dans la bande de Gaza depuis le 10 octobre.

« Nous continuerons à agir avec force pour prévenir toute menace contre les habitants du nord et l’État d’Israël. Quiconque lèvera la main contre Israël verra sa main coupée », a déclaré le ministre israélien de la Défense, Israël Katz.

Le Hezbollah, affaibli par deux mois de guerre ouverte avec Israël avant la trêve, affirme pour sa part respecter pleinement le cessez-le-feu.

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