L’ONU accuse Israël d’avoir employé des “pratiques génocidaires” à Gaza et de poursuivre une politique “expansionniste” dans l’ensemble des territoires arabes occupés, malgré les décisions de la Cour internationale de Justice (CIJ) et les mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI), selon un rapport publié mardi 18 novembre 2025, par un comité spécial de l’Organisation.
Rédigé par les ambassadeurs du Sri Lanka, de la Malaisie et du Sénégal, le document couvre la période d’août 2024 à juillet 2025 et dénonce une dégradation continue de la situation au Moyen-Orient.
À Gaza, il affirme que des pratiques génocidaires ont été mises en œuvre, évoquant un territoire dont 86,3 % est classé zone interdite ou en évacuation, 60 138 Palestiniens tués depuis octobre 2023, et un blocus prolongé ayant provoqué la famine. Le comité relève également des frappes dans des “zones de sécurité” et la mort de centaines de civils tentant d’accéder à l’aide humanitaire. Le bilan des travailleurs humanitaires est qualifié de “sans précédent”, avec 212 morts, dont 130 employés de l’ONU.
En Cisjordanie, le comité note une intensification des opérations militaires, la multiplication des avant-postes de colons et un durcissement administratif sapant la perspective d’un futur État palestinien. Depuis octobre 2023, 18 000 Palestiniens ont été arrêtés, dont 1 450 enfants.
Le rapport accuse également Israël de promouvoir un agenda expansionniste allant du Golan syrien au sud du Liban, où les opérations contre le Hezbollah ont causé des milliers de victimes en 2024.
Soulignant une “impunité totale”, le comité recommande des sanctions internationales, un embargo sur les armes et une coopération renforcée avec la CPI. Il appelle aussi à enquêter sur les entreprises et individus impliqués dans les violations documentées.


