Le candidat à la présidentielle ivoirienne du 25 octobre 2025, Jean-Louis Billon, a exprimé sa déception face à l’absence de plusieurs figures majeures de la scène politique, dont Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Charles Blé Goudé et Pascal Affi N’Guessan, estimant que cette situation prive le débat démocratique d’une diversité essentielle.
Dans un entretien à Le Point Afrique, le candidat du Congrès démocratique (CODE) a déploré « une situation regrettable mais conforme à la loi », tout en rappelant les raisons juridiques qui ont conduit à ces exclusions. « Je suis déçu de voir que Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé n’ont pas sollicité l’amnistie parlementaire. Ils s’attendaient sans doute à ce que le président Alassane Ouattara le fasse, mais c’est bien au Parlement que cette demande doit être introduite », a-t-il expliqué.
Concernant Pascal Affi N’Guessan, le candidat Billon a évoqué « la difficulté à obtenir les parrainages requis », tandis que Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, « ne remplissait pas clairement les conditions fixées par l’article 48 de la Constitution ».
Jean-Louis Billon estime que ces absences fragilisent la représentativité du scrutin, mais ne remettent pas en cause sa légitimité. « Malgré tout, je constate que des candidats alternatifs n’ont pas été présentés. Composer avec les réalités politiques du pays reste pourtant crucial pour briguer le pouvoir », a-t-il souligné.
Pour l’homme d’affaires devenu candidat, cette configuration particulière devrait inciter les électeurs à se mobiliser davantage afin d’assurer une alternance par les urnes. Il a aussi réaffirmé sa volonté de dialogue avec toutes les sensibilités politiques, rappelant sa relation de longue date avec l’ancien président Laurent Gbagbo. « Je suis le seul opposant qui s’était rendu à La Haye pour lui rendre visite. Nous nous sommes toujours bien entendus sur le plan personnel », a-t-il confié.
Dans un contexte où la compétition politique semble moins pluraliste que par le passé, Jean-Louis Billon appelle à dépasser les calculs partisans pour replacer l’intérêt national au cœur de la campagne électorale.
L’homme d’affaires invite les Ivoiriens à s’unir pour ouvrir « une nouvelle époque pour la Côte d’Ivoire », marquée par la paix, la prospérité partagée et la maîtrise collective du destin national.
« La Côte d’Ivoire doit rester un îlot de stabilité dans une région fragile, mais pour cela, il faut changer de gouvernance », a insisté Billon, se disant confiant dans la capacité du pays à réussir une alternance pacifique.
La campane électorale s’est ouverte ce 10 octobre à 00h pour s’achever le 23 à minuit.
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