Quelques minutes après l’annonce inattendue de la démission du Premier ministre français, Sébastien Lecornu, qui venait de former quelques heures plus tôt le nouveau gouvernement, la France Insoumise (LFI) a relancé sa demande d’examen immédiat de la motion de destitution visant le président français Emmanuel Macron, lundi 6 octobre 2025.
La démission de Lecornu, survenue moins de 24 heures après la révélation de la composition de son gouvernement, a été acceptée lundi matin par le président de la République. Cette décision a provoqué une onde de choc dans la classe politique, et une réaction immédiate des oppositions.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs figures de LFI dont Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot, Manuel Bompard ou encore Aurélie Trouvé ont publié à l’unisson: « Après la démission de Sébastien Lecornu, nous demandons l’examen immédiat de la motion déposée par 104 députés pour la destitution d’Emmanuel Macron. La seule solution, c’est qu’il s’en aille. »
Invité sur la chaîne de télévision française BFMTV, le député LFI du Nord, David Guiraud, a estimé que le problème est au sommet de l’État, qualifiant l’exécutif actuel de « tribu de sociopathes qui ont confisqué le pouvoir ».
« On n’a jamais eu peur des élections, donc on y retournera s’il y a une dissolution. Mais une dissolution a déjà eu lieu, le Nouveau Front populaire l’a gagnée. Et pourtant, aucun Premier ministre issu de ses rangs n’a été nommé. Emmanuel Macron fait ce qu’il veut, il n’en a plus rien à faire. La seule solution, c’est qu’il parte », a-t-il ajouté.
Du côté du Rassemblement national, le président Jordan Bardella a appelé à la dissolution de l’Assemblée nationale et à un retour aux urnes. Un recours jugé insuffisant par LFI, qui considère que le blocage institutionnel vient directement de l’Élysée.
Un appel au départ du chef de l’État partagé également par David Lisnard (Nouvelle Énergie), maire de Cannes et président de l’Association des maires de France. « L’intérêt de la France commande qu’Emmanuel Macron programme sa démission, pour préserver les institutions et débloquer une situation qui était incontournable depuis la dissolution absurde », a-t-il déclaré sur le réseau social X.