Les Nations Unies ont salué le dimanche 27 juillet à New York, l’annonce par Israël de “pauses humanitaires” quotidiennes dans certaines zones de la bande de Gaza, mais ont réaffirmé que seul un cessez-le-feu permettrait de répondre durablement aux besoins humanitaires urgents de la population civile.
L’armée israélienne a indiqué qu’elle suspendrait ses opérations militaires chaque jour de 10h à 20h à Al-Mawasi, Deir Al-Balah et dans la ville de Gaza, dans le but de faciliter l’acheminement de l’aide. Des itinéraires permanents seront établis pour permettre aux convois humanitaires, notamment ceux des Nations Unies, de circuler plus librement. Toutefois, plusieurs ONG soulignent que des mesures similaires annoncées par le passé ont donné des résultats limités.
Le chef des affaires humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a salué cette initiative sur le réseau social X, soulignant que les équipes sur le terrain feront tout leur possible pour secourir le plus grand nombre de personnes affamées pendant ces trêves. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a également exprimé son espoir que ces pauses permettent “la circulation en toute sécurité des convois de l’ONU acheminant des vivres d’urgence”.
Selon le PAM, bien que l’organisation dispose de suffisamment de nourriture pour nourrir les 2,1 millions d’habitants de Gaza pendant près de trois mois, les conditions d’acheminement restent extrêmement difficiles. La semaine dernière, 350 camions ont pu entrer dans l’enclave, soit un peu plus de la moitié de ce que le PAM avait demandé. Pour répondre aux besoins, plus de 62.000 tonnes de vivres sont nécessaires chaque mois.
“Un tiers de la population ne mange pas pendant des jours, et quelque 470.000 personnes vivent dans des conditions proches de la famine”, a alerté le PAM. L’agence onusienne a ajouté que 90.000 femmes et enfants nécessitent une prise en charge nutritionnelle d’urgence.
De son côté, l’Unicef a également salué l’annonce israélienne, tout en rappelant que les enfants gazaouis sont plongés dans un “cauchemar”, victimes de la faim, du traumatisme et sans refuge. “C’est l’occasion de commencer à inverser cette catastrophe et de sauver des vies”, a déclaré l’agence.
Malgré ces avancées partielles, les agences humanitaires de l’ONU insistent. “Un cessez-le-feu convenu reste le seul moyen d’assurer un accès humanitaire sûr, constant et prévisible à l’ensemble de la population civile de Gaza.”