En République démocratique du Congo (RDC), 22 militaires des Forces armées (FARDC) ont été condamnés à mort par la Cour militaire garnison de Butembo. Ces soldats ont été jugés coupables de lâcheté, dissipation des munitions de guerre et pillages après leur retrait devant les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.

Le verdict, prononcé après quatre jours d’audiences publiques à Lubero, vise à instaurer une discipline stricte au sein des forces armées et à encourager la population à signaler les abus militaires. « Nous avons même dit à la population : si vous constatez qu’il y a des militaires qui sont en train de se comporter en violation de la loi, ne manquez pas de signaler à l’auditorat.

On ne manquera pas de s’activer pour les empêcher de continuer leurs actes. Que ce soit moi ou la population, nous sommes satisfaits », a déclaré la capitaine Kahumbu Muhasa Mélissa, première substitut de l’auditeur militaire près du tribunal militaire de garnison de Butembo.

Cependant, la défense a exprimé son désaccord avec le verdict. Maître Jules Mveko, avocat des condamnés, a annoncé leur intention de faire appel, estimant que la justice n’a pas rendu un jugement équitable : « En tant que conseil des gens qui ont été condamnés, nous trouvons que la justice ne nous a pas bien rendu les verdicts. Ainsi, nous prétendons acter appel dans les délais. »

Depuis le début de juillet, 53 militaires ont été condamnés, cinq acquittés, et quatre femmes de militaires également acquittées, selon le major Byamungu, président du tribunal militaire de garnison de Butembo.

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