Plusieurs personnalités du monde ont appelé les laboratoires pharmaceutiques compétents à rendre plus accessible un traitement jugé prometteur dans la lutte contre les infections au VIH, et commercialisé sous le nom de Sunlenca.
Approuvé depuis 2022 par les autorités sanitaires américaines et européennes, ce traitement ne nécessite que deux injections par an chez les personnes infectées par le virus. Mais son prix est un frein pour les pays africains.
Le Sulnenca, développé à partir de la molécule lenacapavir, pourrait « changer la donne dans la lutte contre le VIH, responsable du sida. Cela en fait un espoir majeur pour les personnes qui n’ont pas accès à un système de soin d’un bon niveau», selon un communiqué publié, lundi 27 mai 2024 par la People’s Medecines Alliance qui regroupe des ONG.
Ce courrier a été conjointement signé par d’anciens chefs d’Etat, comme l’ex-présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, des personnalités de la culture, telles que les comédiennes Sharon Stone et Gillian Anderson, et des chercheurs, tels que Françoise Barré-Sinoussi, co-découvreuse de ce virus dans les années 1980.
Les signataires plaident pour les habitants de pays pauvres et/ou en cours de développement, en particulier ceux du continent Africain, où vivent deux tiers des personnes infectées par le VIH dans le monde.
Avec un accès élargi à ce traitement, le sida pourrait “cesser d’être une menace de santé publique d’ici à 2030″, estiment les signataires, qui jugent que les prix pratiqués en l’état actuel empêcheront au lenacapavir d’être accessible aux patients des pays pauvres.
Ils demandent donc au laboratoire d’ouvrir les droits du traitement auprès du Medecines Patent Pool, une organisation liée aux Nations Unies, et via laquelle des versions génériques d’un médicament peuvent être développées.
Via AIP