Mogadiscio, la capitale somalienne, est une nouvelle fois endeuillée par une attaque terroriste brutale survenue dans la nuit de jeudi à vendredi. L’hôtel Syl, lieu fréquenté par des dignitaires gouvernementaux et des parlementaires, a été le théâtre d’un assaut sanglant perpétré par un commando armé affilié au groupe islamiste al-Shabab, lié à al-Qaïda.
L’attaque, qui a débuté vers 21h45 heure locale jeudi soir, a duré près de 13 heures, semant la terreur et le chaos. Le bilan provisoire fait état de trois morts et 27 blessés, dont 18 civils. Malheureusement, cette attaque n’est pas un incident isolé, puisque l’hôtel Syl a été la cible de telles attaques à au moins cinq reprises depuis 2015, la dernière en décembre 2019 ayant coûté la vie à cinq personnes.
Les réactions de condamnation n’ont pas tardé à affluer. L’ambassade américaine à Mogadiscio a fermement condamné l’attaque, affirmant que les États-Unis restent aux côtés de la Somalie dans sa lutte contre le terrorisme. De même, l’Unsom, la mission de maintien de la paix des Nations unies en Somalie, a dénoncé cet acte terroriste, soulignant qu’il constitue une violation des valeurs sacrées du mois du Ramadan.
Le mois du Ramadan est souvent marqué par une intensification des activités des shebabs, qui cherchent ainsi à renforcer leurs troupes. Cette attaque survient également dans un contexte où les tensions régionales sont exacerbées, notamment en raison de protocoles d’accord entre différents acteurs, suscitant des réactions favorables au sein de la population somalienne.
Le président somalien Hassan Sheikh Mohamud avait déjà alerté sur l’augmentation des recrutements opérés par le groupe terroriste lors d’une interview accordée à Al Jazeera en février dernier.