Le collectif Aar sunu élection, militant contre le report de la présidentielle initialement prévue le 25 février, a appelé à une journée ville-morte et une grève générale le 27 février 2024. Cependant, à la mi-journée, ces mouvements de protestation semblent avoir un impact limité à Dakar.
La société civile sénégalaise maintient la pression pour exiger le départ du président Macky Sall d’ici le 2 avril, date de la fin de son mandat. La plateforme Aar sunu élection, à l’origine de l’appel à la mobilisation, constate un bilan mitigé de la journée ville-morte. Dans le centre-ville et les marchés de Dakar, les activités se déroulent normalement, avec une circulation dense et des commerces ouverts.
Selon RFI, Certains commerçants affirment ne pas être au courant du mot d’ordre de la journée ville-morte. D’autres expliquent la difficulté d’interrompre leurs activités quotidiennes pendant une journée entière. Néanmoins, plusieurs syndicats d’enseignants membres de la plateforme observent une grève, entraînant la non-participation des élèves à certains lycées, tels que le lycée Kennedy et le lycée Blaise Diagne.
L’objectif de la grève générale est de protester contre ce que le collectif considère comme la confiscation de la volonté populaire par Macky Sall et d’exiger une nouvelle date d’élection avant le 2 avril. Cependant, il est important de noter que tous les syndicats ne soutiennent pas cette action, avec des divergences notables au sein de la société civile.
Des organisations influentes, comme l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois), ne participent pas à la grève et préconisent le dialogue. En parallèle, le dialogue initié par Macky Sall se poursuit pour fixer une nouvelle date d’élection, malgré l’absence de nombreux candidats et organisations validés pour la précédente élection du 25 février. Les conclusions de ce dialogue devraient être présentées au président dans la soirée.