La France s’inquiète de la situation dans l’est de la RDC, où le M23, soutenu par le Rwanda, affronte les forces gouvernementales. Dans un communiqué du 20 février 2024, elle condamne les violations de la souveraineté de la RDC et les souffrances des civils.
Elle exige que le M23 arrête les combats et se retire des zones occupées, selon le processus de Luanda de 2023. Elle demande aussi au Rwanda de cesser son aide au M23 et de quitter le territoire congolais.
Elle soutient les efforts de médiation régionaux pour résoudre le conflit, qui dure depuis 2012 dans les provinces du Nord et du Sud Kivu. Elle rappelle que l’armée congolaise doit rompre avec les FDLR, liés au génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.
La situation dans l’est de la RDC est explosive, avec des affrontements entre l’armée congolaise, appuyée par la SADC, et le M23, formé d’ex-soldats congolais mutinés en 2012. Selon le HCR, les violences ont déplacé plus de 135 000 personnes en février, surtout vers Goma, la capitale du Nord Kivu. Le HCR signale aussi des bombardements sur des civils et des déplacés, menaçant leur sécurité et celle des humanitaires.
Le M23 contrôle une partie du Nord Kivu, dont la ville de Sake, près de Goma. Il réclame l’application des accords de 2009 avec le gouvernement, qu’il accuse de ne pas respecter ses promesses, notamment sur l’intégration des ex-rebelles dans l’armée et la décentralisation. Le M23 bénéficie du soutien du Rwanda, qui nie toute implication, malgré les rapports de l’ONU et des pays occidentaux.
La crise dans l’est de la RDC est l’une des plus longues et des plus complexes d’Afrique. Elle implique de nombreux acteurs locaux, nationaux et régionaux, et affecte la stabilité et le développement des Grands Lacs.
Selon l’ONU, plus de cinq millions de personnes sont mortes du conflit depuis 1998, et plus de deux millions sont déplacées dans le pays. La communauté internationale appelle à une solution politique durable, fondée sur le respect de la souveraineté de la RDC et de ses voisins, et sur la protection des droits de l’homme et du droit humanitaire.