Depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, les journalistes couvrant le conflit sont confrontés à une violence sans précédent, dénonce l’ONU. Dans un communiqué publié ce jeudi, des experts indépendants des droits de l’homme ont exprimé leur profonde inquiétude face au nombre alarmant de journalistes tués, blessés, et détenus dans le territoire palestinien occupé.
Depuis le 7 octobre, 122 journalistes et travailleurs des médias ont perdu la vie dans la bande de Gaza, avec de nombreux autres blessés. Les attaques contre les médias semblent suivre une tendance inquiétante, malgré les efforts des journalistes pour se distinguer avec des équipements clairement marqués « presse ».
Les experts de l’ONU dénoncent également les détentions de journalistes palestiniens par les forces israéliennes, tant à Gaza qu’en Cisjordanie, où le climat d’intimidation contre la presse s’est intensifié depuis les attaques terroristes du Hamas.
Le communiqué met en lumière le cas tragique du journaliste de Al-Jazeera, Wael al-Dahdouh, qui a perdu sa famille dans un bombardement israélien. Malgré ces dangers, les journalistes continuent courageusement leur travail, fournissant des informations vitales dans l’un des conflits les plus meurtriers et impitoyables de notre époque.
L’ONU appelle à une action immédiate pour mettre fin à ces attaques contre les médias, soulignant que les journalistes ont droit à une protection en tant que civils selon le droit international humanitaire. Les experts appellent également les tribunaux internationaux à enquêter sur ces crimes de guerre et à poursuivre les responsables.
En attendant, ils exhortent les autorités israéliennes à permettre l’accès des journalistes à Gaza et à garantir leur sécurité dans le Territoire palestinien occupé. Une protection indispensable pour garantir le droit à l’information, vital dans des périodes de conflit où la vie des civils est en jeu.