La décision de déployer des militaires russes au Niger crée des tensions au sein de la junte. Des dissensions émergent à Niamey, exposant les divergences sur cette question délicate.

Le groupe de mercenaires russe, le « corps africain », annonça sur Télégram le déploiement d’une centaine d’hommes au Burkina Faso, suscitant des inquiétudes au Sahel. L’article du journal russe Vedomosti suggérant un renforcement de 200 hommes et une expansion vers cinq pays, dont le Niger, provoque des débats à Niamey.

Une rencontre à Moscou le 16 janvier entre le ministre de la Défense nigérien, Salifou Modi, et les vice-ministres russes Fomine et Evkourov, a abordé l’acquisition d’équipements et la formation des soldats nigériens. Cependant, la présence de militaires russes et d’ex-mercenaires de Wagner reste floue.

À Niamey, la question divise profondément, comme en témoigne la réunion tumultueuse du 3 janvier à l’état-major des armées. Les pro-russes, dont le général Tiani et Salifou Modi, se trouvent en opposition avec des figures comme Moussa Barmou, formé aux États-Unis et considéré comme proche de Washington, marquant une fracture publique au sein de la junte. Les divisions, jusque-là discrètes, sont désormais exposées au grand jour.

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